Autour du culturel ACF

 

  

 

 

 

 

Films vus et toujours à l’affiche (enfin, à l’heure où j’écris):

Polisse de la dénommée Maiwen, actrice et réalisatrice française (qui tient un rôle sympa dans le film). Elle était la diva dans le 5° élément (mais c’était difficile de la reconnaître). Beau film, très attachant, bien tourné avec un bon scénario de différentes tragédies du quotidien de la brigade de protection des gamins. A voir.

The artist de Michel Hazanavicius : magnifiques Jean Dujardin et Bérénice Bejo dans ce très beau film muet et en noir et blanc. Il raconte la période 1927 et un peu après, à la fin du cinéma muet (époque « le chanteur de jazz » pour les cinéphiles érudits, qui fut le premier film parlant). Mériterait bien de défendre notre cinéma aux oscars, non ?

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne de Spielberg. Mélange de technique numérique et d’acteurs bien réels…incroyable ce que c’est sympa. Bon, il y a un mélange des albums de tintin et un peu de création Spielberg, mais on se laisse emporter. Un petit côté les « aventuriers de l’arche perdu »… A voir !

Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache : tout a été raconté de cette belle histoire, campée par 2 acteurs qui crèvent l’écran. Je ne retiendrai que 2 choses, à la fin du film, je serai bien resté une heure de plus… Et suprême privilège de voir les spectateurs applaudir ! Le mélange drame et comique me fait penser à La vie est belle , chef-d’œuvre de Benigni. Ne manquer sous aucun prétexte ce vent de fraicheur.

Le Skylab de Julie Delpy (qui joue dans le film), film français : le film ne s’exportera pas vers les EU. Le scénario est mince, très mince mais les acteurs sont bons. On sourit un peu, on rit parfois et on baye aussi ! Bon, dispensable.

Poulet aux prunes de Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud, zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzrrrrrrrrrzzzzzzzzzzzzz  (dire qu’ils se sont mis à 2 pour écrire le « scénario »).

Et pour quelques bouquins de plus :

 La Vie, ailleurs ? de Vincent Boqueho (2011) : L’auteur est astrophysicien et analyse les probabilités de l’existence du vivant en  dehors de ces terriens que nous connaissons (et qui foutent leur planète en miettes). Marie Anne vous en parlerait bien mieux que je ne peux le faire, aussi je vous laisse découvrir le « paradoxe de Fermi » par vous-mêmes ou grâce à elle ! En résumé, le programme SETI n’a rien donné, les OVNI seraient du flanc, aucune trace d’extraterrestre sur notre planète (avez-vous lu Stalker ?) et peu de chance, vu les distances dans l’univers, de croiser un de ces jours un petit bonhomme vert ! Désolé de décevoir !

Le nuage noir de Fred Hoyle (1962) : classique de la science-fiction mais écrit par un célèbre astrophysicien qui défendit la théorie stationnaire et inventa l’expression « big bang ». C’est un chef d’œuvre un peu suranné (avant l’apparition de l’informatique). Bref, si vous voulez des précisions vous savez à qui vous adresser, à noter d’ailleurs que Fred Hoyle mentionne dans ce bouquin l’université de Clermont-Ferrand (tiens, tiens).

On peut se dire au revoir plusieurs fois de David Servan-Schreiber (2011) : gros succès de librairie pour cette histoire autobiographique qui met en scène ce foutu crabe qui vient de tuer l’auteur, il y a quelques mois. C’est une lutte de 20 ans contre cette maladie, car Servan-Schreiber avait été condamné alors  à un sursis de quelques mois par l’académie…

Les enfants de la liberté de Marc Levy (2007) : l’auteur a succès pour midinettes produit un livre fort (qui change radicalement de sa production habituelle). Il s’agit de la résistance pendant l’occupation contre le nazisme. Ce sont les faits d’arme de son père et ça se passe à Toulouse en grande partie. Poignant !

La classe de neige d’Emmanuel Carrère (1995) : Merci à Cédric de m’avoir fait (re)découvrir cet auteur. Histoire bien ficelé et dramatique qui raconte des enfants en colonie de vacances. Un film que je n’ai pas vu a été tiré du bouquin. L’écrivain vient d’obtenir le Renaudot pour Limonov et le film actuel Toutes nos envies est basé sur un de ses livres.

 

Pour tout l’or des mots de Claude Gagnière (1998) : ouvrage de référence, il traite de la richesse de la langue française avec toutes ses complexités et son humour. De la contrepèterie au palindrome, du sophisme au syllogisme, de l’alexandrin de Racine à la verve de Guitry, Allais et Pierre Dac, sans oublier Desproges. Un festival de la bonne humeur littéraire…indispensable à toute bibliothèque ! Belle idée pour un kdo…

 

Requiem des innocents de Louis Calaferte (1952) : premier roman de l’auteur. J’ai suivi notre président (le seul que je reconnaisse) qui avait conseillé l’ouvrage, moi qui déteste habituellement cet auteur illisible (au même titre que Mallarmé, Paul Claudel, Bergson, Coehlo et quelques autres à mon index perso). Bon je révise mon jugement, au moins pour ce bouquin…Il y a du Zola, du Céline, doublé de Selby là-dedans. C’est violent, nauséabond, porno, fangeux, sordide et terriblement réel. A vous de lire…

 

Rayon musique avec un peu de jazz cette fois :

Baptiste Trotignon Share (2009) :

Fabuleux pianiste français, (on a une pensée pour Petrucciani qui nous manque) qui ne remplace pas Michel, mais comble un certain silence laissé par lui. C’est somptueux, fluide et inspiré. Trio, quartet ou quintet tout est dans l’équilibre et la nuance mélodique. Ecouter Vibe ce petit bijou qui clôt l’album, j’adore. Si vous n’aimez pas le jazz, une bonne façon de le découvrir et de l’aimer peut-être. 2° belle idée de kdo, noël approche…

Biz

Dan

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1 roman a retenu mon attention cette fois et touche encore la course à pied !

La grande course de Flanagan : de Tom Mac Nab (2001): récit d’une trans-américa, qui a réellement eu lieu (avant 1940). 1 ou 2 marathons par jour pendant 2 mois avec une organisation hallucinante, rebondissements, remises en cause, coups de théâtres ne manquent pas. Un roman hyper captivant, mais je ne vous fait pas un cadeau en l’évoquant puisqu’on ne trouve plus l’ouvrage. Reste le marché d’occasion et les bibliothèques de Paris (réserve centrale) ou d’ailleurs. Peut-être en téléchargement ?

Au cinéma pour terminer avec 2 films cette fois :

Impardonnables film d’André Techiné. Très esthétique (ça se passe à Venise) mais  un scénario un peu léger, avec A Dussolier et C Bouquet (bien améliorée).

Cowboys & envahisseurs, pour ceux qui ont aimé super 8. Mélange original de western et SF, on passe un bon moment et c’est le but.

DAN

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Bonjour,

Ouverture d’une chronique chez  ACF qu’on pourrait nommer « autour du culturel »,  « en dehors de l’athlétisme » ou « et toi quand tu ne cours pas, tu fais quoi ?»…                                                              

Erwan et moi-même en serons les animateurs, mais bien sur vos avis, écrits, découvertes ou créations intéressent la rubrique, adressez les nous !

Foin des intitulés, voici ce qu’on vous propose pour cette première :

2 romans ont retenu mon attention et pour ne pas trop nous éloigner de notre sujet, ils touchent la course à pied…

Martin PRINZ - l’envolée belle (2009): un braqueur de banques marathonien (inspiré de faits réels), polar athlétique (rare !), savoureux et distrayant.

Fouad CHOUKI - Ma course en enfer (2009): un grand champion français du demi-fond, qui va succomber au dopage (la franchise de Fouad est de bon aloi, sans pour autant l’excuser). J’ai de sérieux doutes sur l’intégrité de toute la filière de l’athlétisme après avoir lu ce document….

Dans la série musique que vous ne connaissez pas et qu’on entendra jamais sur les ondes, en boite, etc…

Franck CARDUCCI - Oddity (2011) : ce multi-instrumentiste français nous régale de longues compositions bien rafraichissantes, gorgées de flute, nappes de mellotron et synthés, de guitare bien sûr. Doté d’un bel organe (sa voix bien entendu), l’album passe et  repasse et ne se lasse.

ARENA - In the blink of an eye et The visitor (1998):  2 tubes (qui ne passent pas en radio.. .) d’un groupe injustement méconnu, mélodies et instrumentation extraordinaires, vocaux parfaits.

Enfin, cinéma pour terminer avec  La Piel que Habito de Pedro Almodovar. J’avais le souvenir du roman de Jonquet assez féroce, or le film est un peu lisse accompagné de lenteurs. On y retrouve les obsessions d’Aldomovar. Un poil décevant, mais à voir tout de même, ne serait-ce que pour la réflexion originale et « tranchante » sur la transsexualité.

DAN

 

 

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3 romans de Michel Houellebecq au menu du mois

Lanzarote : un court roman qui préfigure La possibilité d’une Ile avec une iconographie intéressante.

La possibilité d’une île : un style de Houellebecq incontestablement inimitable, on y parle de sectes,  de clonage humain et des obsessions sexuelles habituelles de l’auteur (il a réalisé lui-même le film mais que je n’ai pas vu).

La carte et le territoire : un véritable chef-d’œuvre, Houellebecq est véritablement doté d’une « plume ». La carte vaut mieux que le territoire qu’elle représente nous explique l’auteur, qui mettra en scène son propre assassinat. On y parle d’art principalement mais aussi d’euthanasie, de télévision, de mondanités, de pipole… Houellebecq est un écrivain moderne, au courant de toutes les nouveautés technologiques qu’il décrit avec un soin méticuleux. Prix Goncourt 2010 et futur prix Nobel ?

Rayon cinéma avec 3 films :

La guerre des boutons de Yann Samuell : une version fraiche du bouquin de Pergaud dont je vous recommande par ailleurs la lecture. La confrontation entre Chabat et Elmosnino (les 2 maîtres d’école des patelins voisins) est remarquable, ce dernier crève l’écran.

Drive d’un américain: comme son nom doit l’indiquer, ça parle de voitures. Même si le scénario patine un peu à l’embrayage, avec des coups de freins dans  l’intrigue et une fin en queue de poisson, on se laisse prendre par ce « driver » qui parle peu. Attention quelques scènes violentes bien crades.

De bon matin de Jean-Marc Moutout : le choc, la violence quotidienne en milieu tertiaire et en lopin spasse (celui qui m’a tuer). L’entreprise, cette machine a broyer l’individu, au profit d’un capitalisme sans foi, ni loi, qui utilise son jargon « kitcheno-rosbif » anglais de cuisine pour mieux masquer sa morbidité et sa vacuité. Explication du pourquoi la France est le 1° pays consommateur de médicaments psychotropes ?

Musique pour terminer :

Concert de Steve Hackett (ex Genesis),  le 9 octobre à la Cigale. Une guitare flamboyante et impériale, un groupe cohérent, guitariste chanteuse très sensible, un bassiste qui volerait presque la vedette, un batteur chanteur et un clavier super. Pour vous mettre dans l’ambiance, un album « live rails »  Et un nouvel opus studio  Shrouded horizons

 DAN

Je cède la plume à Jean Louis, qui a beaucoup a vous faire partager….

EN ORDRE DE BATAILLE

Je recommande dans le tome IX des œuvres complètes chez Gallimard de Georges Bataille, son étude (environ 40 pages) sur les œuvres des grottes de Lascaux avec les premiers artistes connus il y a 30 000 ans. Vu dans la foulée le film de Werner Herzog sur la grotte de Tautavel. Superbe complément à la réflexion de Bataille sur la création artistique même si ce n’était pas en salle 3D.                                                                       Du même Bataille  son étude et ses pages sur Manet dans le même tome des œuvres complètes et la création et "le désir humain comme tension vers un but qui se dérobe"

Du coup je me suis aussi payé son ouvrage "L'érotisme" qui nous  parle  de nous, de notre caractère de discontinuité (on meurt un jour) de la recherche de la continuité (on aime, on désire, on procrée).... et du sacré (ça se discute). Anniversaire des 30 ans de la mort de son copain Lacan.  Je me suis vite plongé dans le dernier bouquin d' Elizabeth Roudinesco sur "Lacan envers  et contre tout". On a l’impression de comprendre la pensée du maître, j’ai donc tenté donc dans la foulée la lecture d'un des séminaire de Lacan. C' est du vrai travail crayon en main. Je passe. Comme sur Proust qui ne m'accroche pas malgré le monde de senteurs de musiques et d'images qui surgissent à la lecture, je cherche l'histoire.

PEINTURE FRAICHE

En expo vu Fra Angelico à Jacquemart André au 1 er étage, de forts jolies pièces de lui et de ses élèves ou proches mais pas des moindres comme Paolo Ucello ou Filippi Lippi dans un espace un peu riquiqui. C'est moins loin que Florence. Et puis 9 Rue de Ponthieu galerie Gagosian quelques Rauschenberg pour faire plus moderne et des artistes brésiliens des années 30. C'est rare alors si vous passez par-là...Si l'idée saugrenue (il y a franchement  à boire et à manger et pas toujours du meilleur) vous prenait d'aller à la Fiac aux champs Elysées à partir du 20 octobre c’est  à 2 pas. Et il y a pas mal de galeries dans le coin de la rue Matignon. Sigrine recommande vivement Edvard Munch à Beaubourg qui fait suite et complète l 'expo (de la pinacotheque?) de 2010.

UNE PETITE TOILE

Si vous ne l’avez pas vu courez voir Deep End de Skolimovski. C’est frais, romantique, emprunt d'humour mais aussi eclaboussant de la beauté  de l'amour impossible. Et puis La piel que habito"d'Almodovar incontournable comme on dit.

IL FAUT LIRE CALAFERTE

Enfin si vous ne connaissez pas lisez Calaferte et pas seulement Septentrion ou La mécanique des femmes. Taxé de scandaleux ou de mystique il s'est sana cesse renouvelé, refusant toute compromission avec la coterie littéraire visant "l'essence seule de l'émotion" Ses 18  romans, son journal, son  Théâtre 10 pièces dont certains que Jean Pierre Miquel avait monté à Reims et à L'Odéon, ses poèmes. Réflexion sur la vie, la mort .... Et pas que  réflexion; écriture d’une beauté renversante avec des phrases ciselées  comme des diaman. Ca se promène entre Céline, Kafka, Bruno Schulz et Lautréamont  .

Jean Louis