Athlètes du moment: Christophe Marty & Cédric Pillayre

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christophe gagne… sur la pointe des pieds.

On ne l’a pas vu arriver. Il se remettait tout juste d’une blessure, une blessure grave, avec fracture, réparation, plaques, et tout ce qui s’ensuit. Pourrait-il seulement recourir ?

Pendant quelques mois, on le voyait juste sur son vélo, et puis juste en footing, sans forcer, sur la pointe des pieds.

Et, depuis la rentrée, soudain, on s’est rendu compte qu’il avait une drôle de forme, une drôle de niake. Comme si, maintenant, il ne venait plus pour le simple plaisir de courir, mais peut-être aussi pour nous surprendre par une performance.

Sans rien dire. Sans se donner d’objectif.

A la fin de l’entraînement, il était toujours, là, égal à lui-même, hésitant à enfourcher son vélo tandis que les autres coureurs se quittaient en se donnant les dernières nouvelles. Et lui restait là, avec son petit sourire en coin, son regard qui ne perdait rien de ce qui se disait et néanmoins ne disait rien, toujours rien… jusqu’à ce que… tombe la nouvelle.

Tu ne sais pas… Christophe a battu son record. Non ? Quel Christophe ? Non ? Je ne te crois pas. Si ! Et de près d’une minute. Il vient de battre son record sur 10 km.

43' 04 temps officiel pour son 10km de Roissy en Brie, dimanche dernier...  Moins de 43’ à son chrono ! Le dernier datait de 2008 en 43' 42.Mince alors ! Athlète du moment ? Mais on venait de lui faire son hommage suite à sa blessure. Eh ben, il faut croire qu’on l’a enterré trop vite !

 Allez, vite, à vos plumes ! L’athlète du moment, c’est lui.

 Jean-Marc Geidel

Cédric Pyllaire, de record en record

 Ca fait un moment que Cédric méritait une fiche d’athlète du moment.

Quand il est arrivé au club, il y a deux ans, il se situait déjà parmi les meilleurs du club, autour de 34 minutes aux dix kilomètres.

Un jour, je crois que c’était à un 10 km de Vincennes, il passait sous les 34, en 33, quelque chose. Mais ce jour là, ce n’était pas son tour parce qu’Aymeric avait aussi marqué cette course et ce fut Aymeric l’athlète du moment.

L’an dernier, au Paris Versailles, il courait en tout juste en une heure (1h 00’ 36) mais cet exploit fut à peine remarqué.

Tant mieux puisque cette année il fait encore plus fort. Il vient de passer sous la barre très symbolique de l’heure dans cette course mythique de 16,3 km dont une mémorable côte des gardes de 2km. Alors, c’est qu’il vaut au moins 17 km à l’heure sur un parcours plat.

Cédric, on ne le voit pas beaucoup, tout juste une fois par semaine parce qu’il a beaucoup à faire et il ne peut pas venir s’entrainer avec nous autant qu’il le souhaiterait. Il a une petite famille qui compte sur son papa et, comme il n’a rien du macho invétéré, il participe.

Que sait-on sur Cédric ? Rien, ou pas grand-chose, mais avec ce pas grand-chose, on devine. Qu’il doit faire son job de prof de gym avec zèle et passion. Que ça doit pas être facile tous les jours, mais justement, peut-être qu’il n’aime pas la facilité.

Que sait-on encore ? Ah oui, sa passion pour les pistes de neige, la montagne magique, l’ivresse des grands sommets. Je l’imagine dévaler une pente avec le monde juste en dessous de lui. Comme ça, on peut voir le monde. La poitrine gonflée et la tête grisée. Il flirte un peu avec le danger mais il pense à sa femme et à ses deux filles, alors, il cherche à mieux contrôler sa vitesse. Mieux contrôler sa courbe.

Que sait-on encore ? Qu’il aime la musique, le jazz ou le blues, je ne sais plus, un peu moins Schubert, je crois. 

Au fait, il n’est pas beau, il n’est pas grand, il n’a pas le corps mince et blanc, ou s’il l’a, on dira qu’on n’a rien vu. Parfois, il a de jolies lunettes qui masquent un peu son visage, et lui donnent un petit air intello.

Faudrait quand même pas non plus le prendre pour un sportif !