Atypique Gloria, ses
grands sourires ravageurs, ses coups de
gueule, ses éclats de rire, sa grande
taille. Et son besoin de bisous. Exubérante
Gloria !
Elle vous encourage,
avec sa voix de stentor. Sur la piste, vous
l’entendez qui scande votre nom, jusqu’à
l’autre bout du stade, vous pouvez
l’entendre.
Elle a quelque chose
d’une guerrière. Une guerrière qui part avec
sa chevelure en casque et un tout petit
capital guerrier : Une heure 20 au 10 km
quand elle entre au club. Mais du coup,
quelle marge ! Elle peut se permettre de
gagner vingt minutes sur une course. C’est
ce qu’elle vient de faire, pour la bonne
cause en plus, aux dix kilomètres de
Handicap International, elle est passée sous
l’heure en 59 minutes et 25 secondes.
Atypique, Gloria veut
courir avec ceux qui vont plus vite, elle
veut pas qu’on la refoule avec les plus
lents. Non, pas de groupe VMA lente, à
chacun de suivre ! On veut voir les plus
rapides en point de mire et ça stimule.
Trois fois par semaine, elle vient du fond
de son dix-huitième parce qu’elle partage
les valeurs du club. L’égalité entre les
gens, de toutes conditions sociales, de
toutes origines ? Elle applaudit. L’égalité
entre homos et hétéros, on dirait qu’elle la
porte dans sa chair. Et même si on pouvait
décloisonner homo et hétérosexualité, ce
serait encore mieux. Que chacun vive ses
amours.
Ça
gêne qui ?
Atypique, elle se
décrit comme une musulmane qui mange du porc
et ne voit aucun mal à la liberté de moeurs.
Elle est vraiment une femme libre,
inclassable, on a beau la chercher et la
scruter, elle fait un pas de danse, un pas
sur le côté, elle s’esquive, elle vous
échappe. Fière de sa bonne nature, fière de
son bon naturel.
Atypique Gloria.
Exubérante Gloria !
Tellement attachée au
club, tellement partie prenante.
Alors, à nous de l’
encourager. Et qu’elle nous entende jusqu’à
l’autre bout du stade !
Jean-Marc Geidel
Chez ACF, il y a ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas ! Lui, il l'est, et il l'assume depuis le début, quand on l'a vu arriver au club, il y a bientôt trois ans, avec son ami Julien. Oui, Nicolas est un hétéro pur jus, un de ceux qui lisent l’Equipe avec une attitude quasi-religieuse et qui adorent les soirées entre copains autour d’un évènement sportif à la télé.
Tombé dans l’athlétisme très jeune du côté de Saint Malo, les valeurs du sport, Nicolas connaît ça par cœur ! Pour lui, l'athlé c'est un véritable sport d'équipe ! Piste rime avec entraide, sentiments et dépassement de soi.
En fin de séance comme au tout début, les mêmes gestes sont répétés sans relâche : aller vers les autres, prendre des nouvelles, féliciter, encourager par une phrase ou un regard complice.
Au sein de ce collectif, l'entraîneur tient une place de choix, celle de l'homme respecté qui fédère le groupe et conseille discrètement chacun de ses coureurs.
Après quelques prouesses, plus jeune, sur 800 m, Nicolas s'est longtemps contenté de participer au championnat du monde de footing. Les week-ends étaient trop chargés pour pouvoir y caser des sorties longues (les copains, ça prend du temps !). Les footings du lundi étaient plutôt l’occasion de tester, auprès d’un auditoire déjà convaincu, quelques contrepèteries ou histoires de son cru… (Il a d’ailleurs longtemps été mon fournisseur exclusif d’histoires à placer dans les soirées mondaines les plus chics… car Oui, Nicolas sait être chic !).
Mais, cette année, c'était différent ! Il ne voulait pas prendre le départ du marathon de Paris pour y faire de la figuration ! Et, vous savez quoi ? Il y est arrivé ! Pour son deuxième essai sur la distance, Nicolas franchit la ligne d’arrivée sous la barre mythique des 3h, en gagnant 4'30" sur son précédent record !
Une somme d’efforts magnifiquement récompensée !
Il n’en fallait pas moins pour décider de l’épingler au tableau des athlètes. Merci à toi, Nicolas d’être parmi nous, cet irremplaçable ami coureur et conteur au grand cœur !
Jean