Athlète du moment : Daniel Battin

 

  

Daniel, le poutoumane,

 Qui aurait parié sur Daniel comme athlète  du moment, juste avant le marathon de Paris ? Qui aurait prévu que notre cher Presi-Dan allait faire exploser son record en l’améliorant de plus de 20 minutes ?

Depuis des années, on le voyait courir, on disait de lui qu’il avait du courage, avec un brin de condescendance. On se disait qu’il avait la volonté, la persévérance, la foi,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 mais qu’est-ce qui le poussait à partir pour un marathon prévu pour durer cinq heures, qu’est-ce qui lui donnait la force mentale de continuer 1 heure, 2 heures après l’arrivée des autres coureurs du club ? Eh bien, il devait savoir au fond de lui qu’un jour, ce courage allait être récompensé et qu’il étonnerait tout le monde, en pointant sa puce vingt minutes avant l’heure habituelle.

Au fait, vous avez remarqué, c’est le troisième président d’ACF à prendre le titre d’athlète du moment cette année. Il y a eu Christophe Le Gall, Christian Fauchehaut, et finalement Daniel Battin. C’est de bonne augure pour Fabrice, encore blessé mais qui va trouver là de quoi se ressourcer et repartir à l’assaut…

En attendant, c’est quand même Daniel notre héros du jour. Dan avec ses blagues à deux balles, son accent de Toulouse, ses poutous partout, ses jugements à l’emporte-pièce. Notre cher Presi-Dan, c’est à dire Président à vie, le seul qui gardera ce titre parce qu’il est la mémoire vivante de ce que le club a à la fois de plus brouillon et de plus personnel.  Une mémoire qui ne se rappelle rien mais qui retient tout, parce qu’elle est le moteur de ce qui bouge en nous.  Une mémoire bordélique, pleine de je t’aime moi non plus.  Une mémoire qui semble se perdre sans fin dans le gouffre des choses pour mieux s’en imprégner et d’où surgissent sans prévenir les fanfares et les coups de gueule comme les ryhmes plus syncopés d’une chanson de Nougaro. La mémoire que nous rend Daniel du club, c’est celle qui n’est pas consignée, celle qui ne figure pas dans les comptes-rendus. C’est une mémoire désordonnée, sensorielle, épidermique. Une mémoire qui ne renonce à rien… sauf à servir à quelque chose ! 

Jean-Marc Geidel