Athlètes du moment: Dominique

 

  

 

 

Un passionné raisonnable. Mais infatigable. Il pense que la passion n’est rien sans le travail. De la patience. De la rigueur. Du travail. Après, mais après seulement, il s’empare de sa clarinette et chante sa passion naturellement. Et quand il entame une course, il se met au train et court naturellement. Et comme il y a quand même une grande passion qui couve, il bouffe les kilomètres avec ardeur. A l’arrivée, il nous attend avec son petit sourire. Oh rien, 1h28. Maintenant, il ne faut pas demander la lune.

Non, pas la lune, mais une pluie d’étoiles qui l’accompagnent et transforment sa sagesse en ardeur. Et teintent son visage d’une légère rougeur.

 

Les résultats du semi marathon de Boulogne sont là pour couronner son travail et sa constance. Pour lui-même et pour son groupe.

Dominique : 1: 28 :01, 3 minutes de mieux qu’au semi de Paris. 30 secondes de mieux qu’à Boulogne en 2009. Meilleure performance depuis 2 ans.

 Cédric 1:17:18  (record égalé sur semi)

 Marc 1:21:48 (record battu)

 Nicolas 1:22:31 (record battu)

 Jean 1:22:53 (record battu)

 Ronald 1:23:33 (record battu)

 Erwan 1:25:43 (record battu)

 Nicolas 1:26:26 (record battu)

  Alexis 1:27:55 (record battu)

Jean-Marc Geidel

 

Connaissez-vous le petit sourire aux lèvres de Dominique ? Oui, celui-là même qui s’efface quand il serre l’embout de sa clarinette entre ses lèvres.  Alors, au lieu de souffler, ses poumons chantent. Comme il ne peut plus sourire avec les lèvres, alors il sourit avec les yeux et  sa tête se dévisse. Son corps ne bouge pas mais sa tête s’agite, les yeux se gonflent et les joues deviennent pourpres.

Quand il court, c’est le contraire. C’est les jambes qui bougent, le buste et la tête restent droits. On ne sait pas sous quel ciel il court. Un ciel clair ou sombre, bleu ou noir. On imagine pourtant un ciel habité par des myriades d’étoiles et il pleut dans sa tête des milliers d’étoiles. Même en plein jour.

Dominique est un passionné raisonnable. Quand on se place à sa hauteur, qu’on lui lance une plaisanterie, il répond : Tu fais comme tu veux. Avec son petit sourire aux lèvres qui n’en pense pas moins. Il planifie, se réserve pour les courses. Au cours des entrainements, il n’est pas là pour épater la galerie. Il sait ce qu’est une vitesse spécifique, lui. Il sait ce qu’il conseille aux coureurs de son groupe. Mais chacun fait comme il veut. Faut pas compter sur Dominique pour nous chanter l’air de la reine de la nuit. Il préfère la flute enchantée.