Discrète, Edwige ?
Pourtant, cela fait un bon moment que nous l’avons repérée.
Une technique de course remarquable, des progrès constants, une
concentration et un relâchement exemplaires, un investissement de tous les
instants à l’entraînement…
Il ne manquait plus que la performance, afin qu’à son tour, elle devienne «
l’athlète du moment ».
En améliorant son record de plus de 3’ 00 au cours des 10 km « d’Handicap
International » le 16 mai, elle a rejoint notre petite galerie des «
athlètes émérites ».
Et, si vous la félicitez ; pour autant, elle s’en étonne…
Record battu, certes… Mais, ne comptez pas sur elle pour s’y attarder. Elle
n’en fera pas un roman, elle a déjà tourné la page.
Normal, me direz-vous pour une Editrice…
D’apparence fragile, Edwige ? Ne vous y fiez pas. Si la silhouette est
gracile, la personnalité est opiniâtre.
Alors que la plupart des marathoniens peinent à récupérer ou à retrouver des
sensations, elle enchaîne avec aisance, les séances à V.M.A, quelques jours
seulement après le marathon de Paris.
Le 6 juin, elle sera également au départ de la « Transbaie ». Au programme :
17 km à parcourir dans les eaux sablonneuses de la Baie de Somme…
Eclectique, Edwige ? Sans aucun doute. Elle vit la course à pied comme une «
belle aventure », qu’elle semble découvrir, chaque jour un peu plus, avec
curiosité et délectation…
Et nous ne sommes qu’au début de l’histoire.
Jean-Jacques
Julien, la force tranquille
33 minutes zéro seconde au dix
kilomètres. Le zéro seconde est important parce que, à une seconde
près, il terminait en 32 quelque chose. Ca fait rêver, non ? Il est
deuxième de la course de Handicap International. En plus, pour la
bonne cause. C’est une première à ACF. Même Aymeric, Eric,
Christian, Cédric, Vincent n’y sont pas encore parvenus.
Avec ça, il parait qu’il n’est pas à
son top. Il paraît qu’il se remet d’une période de relâchement. Un
petit voyage exotique. Vous connaissez. Les tentations, les petits
plats, la paresse qui vous prend sous le soleil. Les quelques kilos
que vous avez du mal à perdre. Et voilà notre homme qui dérape et
descend de quelques pics avant de remonter, par des pistes un peu
sinueuses, pour retrouver goût aux sommets.
Il est venu de Bretagne il y a tout
juste deux ans. Il a rencontré notre club, nous a trouvé
sympathiques, allez savoir pourquoi. Du coup, il nous ramène ses
potes, il nous ramène sa copine. Y a encore une petite place à ACF ?
Bientôt, vous allez voir, toute la
Bretagne va débarquer à Paris. Ce ne sera pour déplaire à Dominique,
Jocelyn, Christophe, Jean-Marie…
L’une des premières courses qu’il a
faite avec nous était celle de la Saint-Valentin. Rendez-vous
compte. Un CRS!
Ah oui, parce que j’ai oublié de
vous dire. Julien est membre des Compagnies Républicaines de
sécurité. Son parcours n’a rien à voir avec celui des manifs,
d’après ce que j’ai compris. Il s’occupe ou s’est occupé de la
sécurité de hauts personnages de l’état, garde du corps de Carla, ou
quelque chose d’approchant. Tout son personnage témoigne d’une
force tranquille. Il faut voir comme il encourage les uns et les
autres sur la piste ou dans les courses (Même quand il participe à
une course, il se tient là à l’arrivée pour soutenir les coureurs au
finish). Il faut voir aussi comme il donne des conseils aux uns et
autres, des exercices à faire, pour assouplir ceci, renforcer cela,
une vraie encyclopédie du corps humain.
Ca donne envie à tout un chacun de
l’imiter, mais il vous persuadera lui-même que ce n’est pas
difficile !
C’est à suivre…
Jean-Marc Geidel