Athlète du moment: Marc & Edouard

 

  

 

 

 

 

 

 

 

Le ciel de Marc

 

 

Que savons-nous du ciel de Marc ?

Marc parle peu, de lui, de ses proches, de ses rêves.

Peut-être lui arrive-t-il de livrer ici ou là une confidence. Ceux qui ont eu le privilège de la recueillir sont restés discrets. Mais comme il dit peu, il ne faut pas qu’il s’étonne qu’on puisse s’imaginer beaucoup. Marc a le verbe rare, donc sa parole est chère.

Il arrive toujours avec ses grands yeux noirs et fait semblant de croire qu’avec un regard, tout est dit. Il parle de ses objectifs de courses, ajoute pour qu’on ne le croie pas timide : Oui,  j’aimerais bien battre mon record à la prochaine. Du reste, je suis inscrit sur un 10 km à Melun. Tu m’en diras tant !

Marc est bien mystérieux et cultive le mystère.

Il fait penser à un poème de Michaux que j’aime bien, le ciel du spermatozoïde.

 

Le ciel du spermatozoïde, de Henri Michaux

 

Tous les spermatozoïdes ne sont pas comme celui de l'homme, tant s'en faut. Celui du crabe et davantage encore celui de l'écrevisse, ressemble à la corolle d'une fleur. Ses bras souples, rayonnants ne semblent pas à la recherche d'une femelle, mais du ciel. Cependant, étant donné la reproduction régulière des crabes, on suppose bien qu'il en va autrement.

En fait, on ne sait rien du ciel du crabe, quoiqu'à bien des gens, il soit arrivé d'attraper des crabes par les pattes pour mieux les observer. On sait moins encore du ciel du spermatozoïde du crabe.

 

Il y a au moins une chose que je sais de Marc, c’est qu’il progresse régulièrement de course en course. Quand il est arrivé au club, il courait le 10 km en 38min30, ce qui n’était déjà pas mal. Puis, il a gagné les secondes, les dizaines de secondes, les minutes, et le voilà maintenant en 36.

 

Justement, à Melun, comme je vous disais !

 

Et maintenant, son prochain objectif ? Demandez-le lui, il posera sur vous son intense regard noir, un léger sourire viendra colorer son visage, il dira : oh rien, pas grand chose, juste essayer de se maintenir.

 

Eh ben chapeau, p’tit Marc

 

Et c’est Jean-Marc qui te le dit

 

Jean-Marc Geidel

 

 

 

 

 

 

 

 

Edouard, "la vie, du bon côté..."
 
Il faut l'imaginer, il y a moins d'un an...
Ecrasant cigarette sur cigarette, au point que le premier footing avec A.C.F
se transforma en aller simple en direction de Gravelle.
Retour en voiture. Avec chauffeur, s'il vous plaît !
 
 
Après une prépa Science-Po et des études de droit,
 
il était dit qu'il n'aurait pas vocation à déstresser.
A la banque, il occupe désormais, un poste au "Middle office".
A mi-chemin entre le juridique et le calcul des risques, vous imaginez l'angoisse !
 
Lui aussi, s'interroge. Quelques précédents familiaux lui font admettre
que la santé représente bien plus qu'un capital risques.
 
Depuis le départ de sa Sarthe natale, Edouard n'a pas pris l'air !
 
Il est donc grand temps de se décider. La course à pieds lui donnera des ailes !
 
Des ailes ? Oui, mais pas tout de suite...

 
Je vous l'ai dit, les débuts sont laborieux.
Et dans les labours, Edouard navigue à vue.
On ne s'improvise pas comme cela, "cross man", du jour au lendemain.
 
 
Edouard n'en a cure. Il ne doute pas de sa nouvelle vocation.
La réussite vient à qui sait attendre.
 
Et, il ne va pas patienter bien longtemps
Quelques 10 km plus tard, le voici à Vincennes avec un tout nouveau record.
Serait-ce prétexte à organiser une nouvelle fête ?
 
Je ne sais, si vous avez remarqué,
Edouard évolue au sein d'A.C.F comme un poisson dans l'eau.
Il donne l'impression, d'avoir toujours fait partie de la bande.
D'avoir toujours couru parmi nous.
Avec, à la clé, le même sourire complice, le même bonheur,
la même envie de retrouver ses camarades pendant l'entraînement, mais aussi... Après l'entraînement.
 
La vie du bon côté. C'est aussi cela.
Se permettre une escapade de temps à autre. Aux Antilles, par exemple...
Et organiser, dans la foulée, une fête mémorable,
 
avec dégustation de spécialités locales et rhum à volonté...

Fabrice, qui en a pourtant connu d'autres, s'en souvient encore !
 
Passionné de rugby, supporter du Matra-Racing,
Edouard n'est pas pour autant de toutes les troisièmes mi-temps.
Il s'adonne à la voile, effectue de longues balades à la campagne,
relit Vian et Camus, au gré des envies du moment.
Tour à tour sérieux et drôle, volubile et attentif, omniprésent et discret,
Edouard s'est créé un univers sur mesure,
dans lequel il a intégré la course à pieds, en lui accordant une juste place.
 
Plus tout à fait un loisir, pas forcément une passion...
Mais, tout un art de vivre.
 
Jean-Jacques