Sandra et Derek, une réussite et de belles promesses !
Ils progressent tout doucement, tout doucement.
Ils recherchent avant tout le plaisir de courir, plus que la performance, du moins c’est l’impression qu’ils donnaient jusqu’à présent. Parce que si l’on regarde leur progression depuis un an, il a bien fallu qu’ils s’entraînent pour cela. Il a bien fallu qu’ils s’arrachent comme on dit.
Sandra nous étonne par son charme oriental, son œil de Cléopâtre. Elle est impressionnante en tenue de soirée, avec ses talons hauts. Il parait qu’elle se fait grande pour que Sylvain se sente moins seul. Il est vrai que cela lui donne un beau port de tête. Et puis ceux qui l’ont vue avec sa mère, que l’on prendrait pour sa sœur, toutes les deux en tenue de sport à la fin d’une course, comprennent immédiatement d’où vient cette élégance racée, une sorte de griffe familiale.
Quant à Derek, il ressemble à un poor lonesome cow boy, a long long way from home. Toujours là sans être là. Un petit sourire au coin des lèvres, offrant sa présence discrète, « le beau, grand, fort et athlétique Derek », comme le présente Fabrice qui a du goût pour les beaux garçons.
Avec cet air qu’ils ont tous les deux de ne pas forcer, ils ont fait une belle performance sur le 5 km de la Course des iles. Derek a battu son record de 37 secondes (en 21min12 contre 21min49 au 5km de Handicap International). Sandra a amélioré son temps de 14 secondes depuis la course de Handicap International de cette année, mais de près d’une minute depuis celle de l’an dernier (22min59 contre 23min50 l’an dernier). Grâce à cela, elle monte sur le podium comme troisième femme senior, et peut trinquer avec Karen et Livi.
Maintenant, ce n’est plus seulement Karen qui est la plus française des coureuses britanniques, c’est Athletic Cœur de Fond qui devient le plus outre-Manche des clubs de course à Paris. C’est pas Nicolas, même s’il perd sa place d’athlète du moment, qui me donnera tort !
Jean-Marc Geidel