Bon moi, je reconnais, je suis un tout petit peu déçu. Ben oui, à chaque course, Vincent m'avait habitué à me dépasser vers le deuxième kilomètre, et puis à se laisser rattraper dans la deuxième partie de la course. Et cette fois, je ne sais pas ce qui lui a pris, je l'ai perdu de vue. Parfois, quand nos trajets se croisaient, je le voyais en bonne compagnie, derrière Erwan, puis Rodrigue, puis Nicolas. Eh, Vincent, tu t'es oublié ou quoi ? Allez un bon mouvement, entraine moi dans ta course, moi aussi j'aimerais bien passer sous les quarante.
Voyez comme son joli visage se couvre de pourpre. Il ne sait pas comment manifester sa joie, il doit sortir du troisième rang, on le pousse gentiment, se mettre en avant n'est pas son fort. Mais comme il ne sait pas dire non... Voilà, ça y est, il entre dans le faisceau du projecteur, bien sûr qu'il est content, bonne course, bonnes sensations, bonne pioche. Merci au passage à Nicolas, le supporter pas du tout déçu, cette fois.