Marathon de Nagano 20 avril 2003

Au moment de notre départ planait encore la peur de la pneumopathie car nous étions partis durant la période culminante de cette maladie; mais fort heureusement les cas étaient quasi inexistants au japon (trois cas avérés mais non homologués).

Nous avions rejoins le lieux de départ après 3/4 de route et les sacs avaient été déposé dans des camions relais. Protégé par une pluie battante sous un petit super marché, un long défilé de japonais n'en finissait plus devant les toilettes publiques (interdiction absolue d'uriner ailleurs!) . Les étranger avaient été rassemblé dans le 3éme sas arrière sauf pour les stars Kenyan .Plus de 5000 japonais s'étaient positionnés nerveusement sur la ligne de départ par ordre numérique, dans un calme et une discipline sur-réaliste. Seuls les 20 étrangers sortaient du lot par leur décontraction et leur indiscipline...

Un fort coup de semonce détonait sous la pluie battante et la masse nippone s'était mise en course, sans cri, sans râle, avec une foulée bien rythmée. Les sept premier km s'étaient courus sur un dénivelé, une première partie  finalement difficile car la forte pluie rendait le revêtement de la route glissant.

Le reste de la course s'était déroulé sur quelques faux plats. Le premier semi s'étant couru en rase campagne, les supporters en famille sortaient de leur ferme, sandalettes de bois aux pieds. Les étrangers étaient chaleureusement encouragés. Deuxième semi, la pluie s'était arrêtée et un soleil brûlant déchira les nuages . Au 30-35 Km (le mur) des nippons sur tambour nous sonnaient la cadence telles les galères romaines, puis au 41éme Km les coureurs Japonais s'étaient mis pousser un cri, une sorte de "kiai" et puisaient toutes leurs dernières réserves d'énergie pour terminer la course chancelant sur la ville de Nagano.

Fabrice Gueremy