Athlète du moment: Jean Marc

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Marc: Deux points, ouvrez les guillemets...

Laissez-les, grandes ouvertes. Ne les refermez pas. Pas de titre. Surtout pas de titre. Il faut que ça agisse comme un appel d'air. Allons-y: médecin, auteur, mélomane, homme engagé, coureur de fond... Et la liste, n'est pas exhaustive. Par quoi voulez-vous commencer ?
Je vous préviens: la personnalité ne se laissera pas cerner aisément. Lui, qui, si souvent, a croqué, avec talent, un sens aigu de l'observation, la plupart d'entre nous, ne donnera pas les clés, aussi facilement. Vous en doutez ?
Confiez-lui une question d'ordre médical, par exemple. Il ne vous apporte pas de réponse ferme et définitive, mais, des pistes, plusieurs possibilités. Les certitudes, il les laisse aux autres. Il ajoute aussitôt: "Je prétends que la médecine n'est pas une science exacte". Il a horreur qu'on l'appelle docteur. Celui qui instruit. Celui qui sait. Vous imaginez ce que cela implique ? Il refuse de se prendre au sérieux, mais sera toujours le premier à s'inquiéter de votre santé.
Jean-Marc est un personnage engagé, un militant infatigable. Pour lui, il n'y a pas de "petites et grandes causes". Il s'implique au quotidien. Et dépense la même énergie, à défendre les droits des plus faibles. Qu'ils soient bafoués dans nos quartiers ou le poussent à manifester sur l'autre rive de la Méditerranée.
Généreux, il l'est, jusque dans "l'effort athlétique". Jean-Marc, a une "impétuosité de cadet, dans un corps de vétéran". A Boulogne, il est allé chercher son meilleur chrono sur semi, depuis 2009. 1h33, aux portes de la catégorie V3.
Ne lui demandez, surtout pas de se calmer. D'être raisonnable. Sinon, c'est l'amorce d'un très long débat. Qu'entends-tu par raisonnable ? Et d'abord, qu'est-ce que la raison ? Vous voilà parti pour une longue discussion philosophique au cours de laquelle, vos arguments devront être étayés, précisés. Sinon, cela entraînera immanquablement une nouvelle question. Plus qu'à s'inspirer de Socrate, Jean-Marc se plaît à vous taquiner, vous pousser dans vos retranchements, souligner vos contradictions. Au fond, les siennes sont habilement dissimulées par un humour qu'il s'efforce de manier le plus souvent, afin de se préserver, d'adoucir sa part de doute existentiel.
Lorsqu'il écrit et écoute, en mélomane averti, les œuvres classiques, il retrouve alors un peu de sérénité. "La petite musique intérieure" prend le relais, le rassure un peu, et l'inspire. Au fait, Jean-Marc, j'ai un sujet pour toi : "Un homme libre, est un homme sans certitudes, mais pas sans convictions’’ Je pouvais en faire un titre. Je n’ai pas osé. De crainte que tu me demandes, de développer !

Jean-Jacques